Les POèMES LiBRES….

Patrik Lacroix – Poème

Avec un cœur de sable
On apprend à vivre de boue
Quand les larmes de son âme
Glisse en bruine de ses joues

À travers la rétine des brumes
Des tempêtes de peine s’abîment
Dans une pelletée de dune
Où l’on trouve les vers qui s’animent

Les plages sans vagues
Ne sont que déserts purs
La tristesse aux grains zigzag
Rage contre les murs mures

Le silence bruyant des durables
Au cœur de sable jaloux
Les tempêtes de peine coupable
De tristesse à grands coups

Avec un cœur de sable
On apprend à vivre de boue
Quand les larmes de son âme
Irriguent les garde-choux

Quelques haïkus et aphorismes de Thomas Baignères

Œuvre Jef Aérosol

je signe ce papier
comme la marque de mon engagement à la vie

à quand le miracle d’une existence
graciée par la mort ?

à quand la fuite du temps
pour se voir définitivement aimé ?

je joue la carte du rien, ça marche toujours !

regard inné vers la mort, je cours à ma perte

en alliance divine je ne dis rien.

depuis que j’ai traversé l’océan qui menait à ton cœur
j’ai cessé d’exister pour mieux être ombre de toi même

nuit de pleine lune
j’aspire à devenir moi
t’impressionner n’a (alors) aucun sens

l’amour n’est autre qu’un jet de pierres au fond d’un puits sans fond

dans l’immense bavardage de l’océan deux poissons se mettent à rougir

lorgnant de haut en bas j’ai vu le milieu

nez à nez avec le vide je frémis

comment combler nos désirs
si ce n’est dans l’incarnation du doute ?

l’air de rien j’ai tracé les dernière flèches qui mènent à l’amour

http://www.thomasbaigneres.com/

Encadrement

Nāga

Suspendre le temps
La “Lumière – Écrire”
Interprétation.

Un clair – obscur
Intemporel noir et blanc
Contraste de vie.

Je le regarde
Sentir son atmosphère
L’autre se fige.

Encadrer l’instant
Une envie de plonger
Attraction des corps.

Mélange des chairs
Simplement, sans se fondre
Un même souffle.

Bulles de coton
Légèreté de l’être
S’ouvrir au monde.

Nāga

FLEUR

Cette fleur porte son nom 

jusqu’au cœur de son étrangeté 

de son ardente simplicité 

Sa couronne de lueurs flotte 

dans les heures trop grandes 

mais elle atteste ce temps unique 

et sait frôler 

de sa tige divisée comme une main 

la nuit ignorée qui double nos jours 

Pierre Lecœur

Mardi 19 janvier 2021

Comme sur une page blanche
je suis ces empreintes
de lapin
de biche
de loup
de chiens…

Comme sur une feuille
Je suis mes pas
je marche
en arrière

En avant
je chausse
mes skis
et dans la forêt
je suis ces empreintes.

Je n’ai pas de fusil
Je n’ai pas de fusil
Oh oui
Oh non

Dans le champ qui descend
la biche a laissé
quelques gouttes
de sang

Oh non Oh non

Je suis ces empreintes
Et je pleure
puisqu’elle meurt
oh oui !

Vincent Lecœur