Après une longue marche
Vincent Lecœur
à skis
j’arrive sur un plateau
sur l’arrête
de la montagne.
Comme un Sanctuaire de pierres
Des grosses pierres rondes posées
en cercle, comme animées
par une force
divine.
Citations
Dimanche 17 janvier 2021
À la station
Vincent Lecœur
fermée
les pistes sont ouvertes
les gens promènent leurs chiens
Moi je slalome entre
les crottes
les chiards
les luges
et mes humeurs
nauséabondes.
Page Blanche
Sous les congères
des lettres et d’une prosodie
d’hiver
enfin j’écris. J’écris
des lettres
et de la poésie
pour les éditions San-Kukaï…
Vincent Lecœur
2021
Poème de Simone Isler
Vivant la paix des sommets enneigés
Il glisse ivre de joie sur mousse d’éternité !
Ni ciel, ni terre il épouse l’hiver
Comme un veilleur de cimes garde sa terre !
Etonné d’être si heureux, si fier,
Né en ce royaume des contes clairs,
Ta piste étoile ton rêve et l’Artiste espère !
Simone Isler,
10.1.2021 – 22h
Cadeau de Simone à Vincent
Jamais nous n’aurions dû nous revoir
Jamais nous n’aurions dû nous revoir, cette première
rencontre avait été “mémorable”. Nous nous étions
laissés emporter par nos rêves d’amour au long
cours. Marins d’eau douce, nous n’avions pas vu se
lever le vent, la tempête en mer. Alors quand nous
nous sommes retrouvés, subsistait toujours l’ombre
de ces gouffres profonds creusés par les vagues qui
risquaient de nous engloutir et pourtant : une
étincelle a jailli des braises encore ardentes.
Marie-Amélie Rigal
Le coureur
Dans ces allées d’arbres et bosquets clairsemées,
Seuls rayons à travers les nuages semés,
Branches et feuilles mortes, plus droit de cité !
De si verts bourgeons percent cette opacité,
Au milieu, serpente un secret sentier
Qu’un homme, seul, parcourt, vite, en son entier.
De lui, voyez donc l’ombre au loin projetée,
Survolant les copeaux à ses pieds jetés,
Par un vent si taquin qui se joue des coureurs
Et sème pour eux mille pièges et embûches.
Le plus valeureux sait les déjouer pour l’heure.
Marie-Amélie Rigal
Effet de miroir
A le regarder ainsi, on le croirait bien sage, pourtant
en m’approchant que ne découvris-je pas ! Ses yeux
azuréens, deux lacs certes d’un bleu très doux, vous
entraîneraient plutôt aux rives tumultueuses de
grottes abyssales où ce nocher de vous sans doute
irait bien s’abreuver…
Marie-Amélie Rigal
Arnaga et Cambo
Alter ego, Yang et Ying,
Le masculin et le féminin
À regarder de loin, un ecrin
Belle demeure et joli jardin
Où Chantecler fit le coq
Au loin croiser l’Aiglon
Fils d’empereur-sablons !
Ou ce rêveur et sa bicoque
Empires de la lune, Cyrano
Qui eût voulu la décrocher
La belle Roxane, ébaucher,
Dessiner, mirabile anno,
Aux traits de Christian
L’homme beau : non garçon,
Le héros, mieux en gascon
Cambo c’est Rostand !
Marie-Amélie Rigal
La douleur ne m’apprend rien
Elle a surgie sans crier gare
Elle me perce sans un regard
Et j’ai beau l’avoir criée
Elle démonte ma psyché.Je ne suis plus mon spectateur
Ne s’rai plus mon adorateur,
Je ne souffrirai plus, blâfard
fini, le dernier train sans gare.Je me délivre de ce poids
Vincent Bosc @Marcel_FREEDOM
La douleur n’a rien de bon
Je la range au placard
Et mets le feu à la maison.
CHEMINS DE TERRE
Sur ce long chemin descendant à travers bois
Au cours sinuant entre des talus pareils
Aux flancs de loups géants au pelage vermeil
Couchés ça-et-là, je descends au fond de moi.Le silence m’entoure et mes pas me précèdent
Tout alentour en ces bois se fait éternel
Nulle trace de vie que cet homme cruel
Détruisant ses envies, réfutant ses penchants.Le chemin se rallonge et devenant plus claire
Marcel_FREEDOM
La route devient songe et le but secondaire
De cette descente oblongue au fond du calvaire
J’en tirerai leçons qui changeront la Terre.